Partout présents sous la peau, entourant nos muscles et nos organes, les fascias, appelés en médecine réseaux de tissu conjonctif, ont longtemps été considérés comme de simples enveloppes. A tort, car il semble être bien plus importants pour la santé qu’on pourrait le penser.
Voici la méthodologie et l’étude de leurs prise en charge.
Prise en charge et anatomie
Aujourd’hui des prises en charge bien-être et de coaching sportif ciblés pour les fascias permettent un soulagement durable des douleurs, mais également de meilleures performances sportives.
Les fascias sont la partie molle du tissu conjonctif. Tendons et ligaments sont eux aussi des structures fasciales. Ils parcourent notre corps tel un réseau blanc et fibreux. Leurs missions sont variées. Ainsi, ils nous aident à nous tenir debout, veillent à ce que nos muscles et nos organes glissent les uns contre les autres, au milieu d’une substance gélatineuse.
Epistémologie des fascias
Les fascias n’ont rien de nouveau, surtout en médecine non conventionnelle. Les acupuncteurs, ostéopathes, naturopathes les connaissent depuis longtemps. Cependant, en médecine traditionnelle, ils ont toujours été un peu délaissés. Car pendant longtemps on a été incapable de les mesurer quantitativement dans leurs compositions. Le muscle est entouré d’une peau ferme ou d’une écorce, mais chaque groupe de fibres musculaires est également maintenue par sa propre membrane exactement comme la chair d’un fruit.
On pourrait considérer les fascias comme un organe sensoriel, voir comme l’un des organes sensoriels les plus complexes et les plus importants pour la perception du corps en particulier. Ce qu’on appelle la proprioception. Par exemple, si on ne voit pas son bras, on sent malgré tout encore les deux ou trois centimètres à faire pour arriver au bout de son mouvement et à quelle distance se trouve son bras droit dans l’espace. C’est avant tout grâce au récepteur fasciale qu’on l’estime.
A l’intérieur des fascias, existent aussi quelques cellules, qui, selon les besoins peuvent par exemple produire du lubrifiant ou davantage de fibres. La fabrication de lubrifiants est assez rapide. Selon les recherches récentes, il semblerait que les thérapies manuelles puissent renforcer ce phénomène en quelques minutes. En cas d’activité physique insuffisante ou de mauvaise posture, les cellules des fascias produisent peu de lubrifiants.
Les fascias peuvent donc coller et durcir. Comme ils sont reliés à la façon d’une toile d’araignée, ce phénomène peut entraîner des douleurs dans tout l’appareil locomoteur.
Grâce à une technique de massage manuel, il est possible d’assouplir et étirer le tissu conjonctif pour des parties du corps partiellement paralysées, comme dans le cas de la poliomyélite.
La recherche et son application
La naturopathie utilise une pratique appelée rolfing baptisée d’après Ida Rolf, une biochimiste américaine. Celle-ci a créé cette technique de massage dynamique entièrement axée sur le réseau des tissus conjonctifs. Toutefois, la caisse d’assurance maladie ne rembourse généralement pas ce genre de thérapie. En suisse en revanche, elle est reconnue comme une méthode complémentaire.
Des italiens ont développé un test par échographie qui leur permet de déterminer si les fascias sont impliqués dans un raideur musculaire.
D’autre part, une chercheuse américaine a démontré qu’en acupuncture, la plupart des méridiens d’acupuncture coïncidait avec les lignes des fascias qui sont aujourd’hui visibles à l’échographie. Cela permet ainsi d’imprimer aux fibres de collagène un mouvement circulaire.
Dans certains cas, des patients s’étaient totalement guéris de douleurs persistantes aux épaules en une seule intervention rien qu’au moyen de pression sur les fascias.
Les fondements scientifiques de la fasciathérapie
Des études sont en cours l’université d’Ulm en Allemagne. Celle-ci collecte justement des données récentes et innovantes sur le sujet. L’université d’Ulm possède un laboratoire de recherche spécialisé dans les fascias et la recherche sur la douleur. Jusqu’à présent on pensait que l’utilisation de la chaleur détend la musculature. Aujourd’hui, nous savons que c’est plus compliqué. L’innervation entre aussi en jeu, ainsi que les tissus conjonctifs de la musculature. En réalité, les tensions des muscles ont tendance à augmenter avec la chaleur, alors que dans les tissus conjonctifs elle diminue.
Cela implique qu’il existe un échange entre les tissus conjonctifs de la musculature et les fibres musculaires en elle-même. L’innervation facilite la perception et la transmission des stimuli. Les nerfs reçoivent les signaux et les renvoient aux organes ou tissus. Dans ce contexte le tissu conjonctif joue un rôle plus important qu’on l’imaginait. Les fascias sont très bien innervés. Ils contiennent de très nombreuses fibres nerveuses. Environ six fois plus que les muscles. Et pas seulement des fibres traversant les fascias, mais également des terminaisons nerveuses. Ces terminaisons nerveuses perçoivent les stimuli mécaniques, ainsi que les douleurs. En particulier celles associées au syndrome de douleurs chronique. En résumé, on peut affirmer que dans l’appareil locomoteur, une grande partie des syndromes douloureux sont associés à ces fibres nerveuses présentent dans le tissu conjonctif.
Pratique rééducative des fascias
Les rouleaux d’automassage ce sont de simples roulant en mousse pour natation. Ils permettent d’échauffer les fascias et de stimuler le métabolisme en appuyant bien sur les tissus. Cette technique permet de dénouer les structures en réalisant un mouvement ralenti mais continu aux endroits douloureux. Ces exercices permettent d’assouplir temporairement les fascias qui ont durci, entrainant des douleurs liées à la raideur du fasciale. Normalement, en répétant les exercices chaque jour pendant plusieurs semaines, les chances d’amélioration sont augmentées. Deux à trois minutes par jour suffisent.
Pendant des décennies les fascias ont été négligés. C’était une erreur. Aujourd’hui nous savons que ce réseau de membranes à l’intérieur de notre corps n’est pas seulement là pour entourer nos organes et nos muscles. C’est l’un de nos organes sensoriels les plus importants. Les fascias sont la base de notre proprioception et de notre coordination. Alors il faut en prendre soin et ne pas les négliger, d’où les formations proposées en traitement manuel ou crochetage par Santé Formation.