L’apnée du sommeil chez l’enfant touche une part importante de la population qui n’est pas diagnostiquée et les enfants sont susceptibles de présenter une obstruction de leurs voix aériennes (souvent le nez ou la gorge) pendant son sommeil.
Détection des symptômes
Ces symptômes peuvent apparaitre pour différentes raisons, notamment des végétations ou des amygdales trop grosse ou une langue qui bascule en arrière.
Ces éléments peuvent être associés à une forme petite de la mâchoire qui ne permet pas au passage un passage correct de l’air pendant le sommeil. Ceci concerne essentiellement les enfants entre 6 et 8 ans. C’est à dire les enfants en maternelle et en primaire, mais aussi les adolescents en fin de collège ou au lycée qui peuvent avoir des symptômes légèrement différents.
Ceux-ci s’apparentent aussi au syndrome d’apnées du sommeil. Ces dernières ont plutôt lieu entre 1h et 4-5 heures du matin. Les parents doivent donc se lever et écouter leurs enfants. Une des caractéristique est que l’enfant ronfle à travers la porte, ayant un sommeil agité, il se réveille le matin en sueur avec un sentiment de fatigue, ce qui dans ce cas nécessite que l’enfant aille consulter.
D’autre cas sont plus délicat, les enfants ont une respiration forte mais sans forcément de ronflement. Dans ce cas, ce qui doit alerter les parents est que l’enfant va se mettre avec la tête en hyper extension pour dormir. Il va dégager ces voies aériennes et va avoir une respiration buccale plus forte pendant le sommeil et qui également va transpirer en mouillant éventuellement ses draps ou son pyjama parfois aussi à des pipis au lit accidentels.
Orientation clinique
Tous les enfants ronfleur ou dont on suspect une apnée du sommeil donc avoir une consultation. Car le syndrome d’apnées du sommeil peut avoir des complications importantes pour la santé globale, mais aussi le développement de l’enfant. Un enfant sujet aux apnées du sommeil peut avoir les voies respiratoires qui s’obstruent et se bouchent lorsqu’il dort. Il va en conséquence être fatigué et aura des difficultés d’attention et d’apprentissage scolaire. Cela peut donc être aussi un enfant beaucoup trop turbulents car fatigué. Ce sont ainsi souvent des enfants que l’on caractérise trop facilement de feignants ou de difficiles à gérer, alors qu’en réalité ils dorment mal. En dehors de ces complications concernant le développement neurologique et comportemental de l’enfant, on peut aussi constater des complications au niveau de l’organisme : comme de l’hypertension artérielle. De surcroît, le syndrome d’apnées du sommeil peut favoriser l’apparition d’un pré diabète, notamment chez les adolescents. En conséquence, ceci complique fortement l’état de santé de l’enfant.
Il est donc essentiel que les intervenants auprès des enfants (médecins scolaires, pédiatres, généralistes), ainsi que les familles soient alertées par ces signes simples, facilement identifiables (ronflements), qui ne sont jamais normaux chez un enfant.
Prise en charge de l’apnée du sommeil chez l’enfant
L’apnée du sommeil chez l’enfant étant essentiellement due à une hypertrophie des végétations et des amygdales. Aujourd’hui nous pouvons considérer que 90% des enfants opérés des amygdales le sont pour des problèmes de sommeil et non pas pour des problèmes de d’angine à répétition. Nous sommes passé d’un extrême à l’autre. C’est à dire d’une période où tous les enfants étaient opérés par les ORL à une période actuelle où beaucoup moins d’enfants le sont. Il est donc essentiel que les pédiatres, les médecins généralistes et le grand public soient informés. Qu’ils reconsidèrent ainsi la prise en charge des enfants par les ORL sous un jour nouveau, c’est-à-dire en prenant en compte le problème de sommeil. C’est un rôle central de l’ORL dans la prise en charge des enfants. Car ces derniers peuvent être guéris par la seule intervention sur les amygdales.
La kinésithérapie peut aussi prendre en charge cette pathologie. En effet, on a constaté que dans les autres structures d’apnées du sommeil la langue joue un rôle important. Celle-ci n’est pas forcément la seule cause, mais elle peut participer. Or un bon tonus de la langue est primordial pour éviter son recul au moment de l’endormissement et la possible obstruction des voies aériennes.
En conséquence, sa rééducation passe par leur apprentissage. C’est à dire une respiration nasale et une retonification des muscles au niveau de la langue. Les kinésithérapeutes doivent donc essayer de sensibiliser au maximum toute les professions médicales à ces symptômes. De sorte que tous puissent dépister ces mauvais positionnement de langue. Ils peuvent ainsi orienter l’enfant vers le kinésithérapeute en parallèle d’un traitement médical. Même si cela ne remplace pas le traitement médical, il est primordial que l’enfant soit acteur de sa de sa prise en charge grâce à cette rééducation kinésithérapique.